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L’enfant peut développer différentes réactions en apprenant la mort d’un être cher. Ces dernières dépendent surtout de sa compréhension de la mort elle-même. Quoi qu’il en soit, la présence d’une personne ou de quelques personnes en qui il a confiance est primordiale dans ce genre de situation. Ces derniers devront répondre à ces interrogations, le rassurer et veiller sur lui continuellement. Ils devront même savoir lui parler afin qu’il s’exprime et qu’il explique ses propres émotions, afin de l’aider au maximum à faire son deuil.

Ne pas l’écarter du processus des obsèques

Avant toute chose, l’erreur qu’il ne faut pas commettre, c’est d’écarter l’enfant du processus des obsèques. L’envoyer par exemple chez une tante sous prétexte que la famille est trop occupée est une très mauvaise idée. Laissez-le être présent et constater le va-et-vient des membres de la famille et des autres changements qui peuvent survenir à la maison. Laissez-le même participer autant qu’il le souhaite à la préparation des obsèques, mais aussi sans le forcer. Comme l’adulte, s’occuper à choisir les couleurs des fleurs ou à rédiger le contenu de la carte de condoléances procure des effets positifs d’un point de vue émotionnel.

Les émotions d’un enfant face à un deuil

Tout comme pour un adulte, la perte d’un être cher n’est pas facile pour une enfant. C’est vers l’âge de 8 à 10 ans qu’il commence à vraiment assimiler la signification de la mort. On peut alors assister à différentes sortes de réactions :

  • Le pleur, qui est une réaction normale chez l’enfant, mais qui ne révèle pas forcément quelle émotion en est l’origine ou s’il a réellement conscience de la réalité ;
  • Le déni, qui peut perdurer plusieurs semaines voire plusieurs années, accompagné de l’espoir de revoir l’être cher un jour ou l’autre ;
  • La culpabilité, lorsqu’il prétend être un des responsables de ce qui est arrivé ;
  • La colère envers la personne décédée, qu’il accuse de l’avoir quitté ;
  • L’indifférence, qui est une réaction bien plus grave qu’on ne le pense parce que l’enfant se réveillera un jour ou l’autre ;
  • La compassion envers la personne décédée est finalement la meilleure réaction que peut avoir l’enfant.

Est-ce une bonne idée de lui cacher la vérité ?

De la même manière, lui cacher la vérité n’est jamais une bonne idée. En effet, un jour ou l’autre, il va se rendre compte de l’absence. Il peut alors se poser des sentiments comme « Pourquoi ne veut-il plus venir nous voir ? » ou « Ai-je fait quelque chose qu’il n’a pas aimé ? », tout en alimentant un sentiment de culpabilité.

De la même manière, il ne faut pas déformer la vérité. Les phrases de type « il est monté au ciel » ou « il est parti faire un très grand voyage » ne sont pas une bonne idée. L’enfant peut vivre avec l’espoir que la personne revienne un jour ou l’autre. Et comme précédemment, ses sentiments peuvent évoluer vers d’autres émotions négatives si ça n’arrive pas.

Lui parler et le faire parler

La plupart du temps, la première réaction de l’enfant est de poser des tas de questions dont les réponses peuvent l’aider à mieux assimiler la situation. L’accompagner, c’est d’abord lui donner les explications dont il a besoin sans mentir. Vous pouvez même aller vers lui en lui demandant s’il a des questions à poser ou s’il comprend bien ce qui se passe. Vous allez voir que votre enfant s’ouvrira mieux à vous.

C’est dans ce genre de situation que lui éduquer sur la mort avant même que ça arrive peut être une bonne idée. Utiliser un dessin animé ou un cas réel si l’opportunité se présente peut par exemple être une bonne idée. De cette manière, il pourrait peut-être mieux réagir lorsque c’est à son tour de subir la même situation.

L’accompagner dans le processus de deuil

L’enfant réagit surtout mal au changement brusque. La première chose dont il a besoin, c’est d’être rassuré. Après la perte d’un père par exemple, il a besoin que sa mère le rassure que rien ne change entre eux. Si dès le premier jour, sa mère oublie de le border lorsqu’il va au lit, il commencera à se poser des questions du genre : « Elle ne m’aime plus. Pourquoi ? » ou « Est-ce ma faute ce qui arrive pour qu’elle m’ignore ainsi ? ».

De la même manière, l’accompagnement d’un enfant face à un deuil n’est pas l’histoire de quelques semaines. En effet, il peut arriver que la perte d’une mère ou d’un père par exemple ne soit réellement douloureuse pour un enfant que bien plus tard, lors d’un événement important de sa vie. C’est pour ça qu’il est nécessaire de toujours veiller sur lui, même des années après. Il faut rester à l’écoute de ces différentes réactions. Si nécessaire, parlez avec lui de la personne décédée progressivement pour essayer de déceler ses sentiments profonds à propos de la question.

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